En traînant un peu sur les blogs liés à la photographie, nous sommes tombés sur un article du super blog « Fstoppers », au sujet du paradoxe du photographe.
Retrouvez l’article (en anglais) ici : https://fstoppers.com/opinion/photographers-paradox-253606
Dans cet article, l’auteur se base sur une vidéo du photographe et youtubeur Daniel DeArco.
« J’emmène tout, on ne sait jamais » !
Pour expliquer sa théorie, le photographe raconte les débuts d’une série de photos sur le yoga en plein air. C’est une amie qui lui a soumis l’idée. En préparant son matériel, il a décidé de prendre plusieurs lumières, objectifs, trépieds… Bref, son coffre de voiture était plein à craquer ! Face à cette opulence d’optiques en tout genre et autres accessoires photo, son amie lui a suggéré de prendre le minimum.
Au début, Daniel avait peur de ne pas emmener avec lui tout son matériel.
Pour lui, emmener le minimum, c’est risquer de se retrouver dans des situations compliquées, qui auraient nécessité un autre type de lumière, ou un autre objectif !
Pire, emmener le minimum de matériel, c’est brider sa créativité !
Finalement, Daniel a écouté son amie, et s’est ramené à son shooting avec le strict minimum.
Résultat : le même taux d’engagement (voire même plus) sur instagram pour ses photos « brutes », même pas retouchées !
Le paradoxe du photographe
De cette expérience, Daniel en a tiré un paradoxe, qu’il appelle le « Paradoxe du photographe » :
- Emmener beaucoup de matériel, c’est rassurant, mais au final, cela laisse peu de place à la créativité ! C’est en vous restreignant et en comprenant que le talent est en vous, et pas forcément dans les 5 objectifs que vous possédez, que vous allez devoir appréhender de nouvelles situations, et déborder du cadre !
- Suivant l’audience, il n’est parfois pas nécessaire de se prendre trop la tête sur des détails. Par exemple, l’audience de son compte Instagram dédié au Yoga en plein air ne cherche pas des photos parfaites, ne scrute pas la moindre mouche, ou les passants en arrière plan. Ce qu’elle veut voir, ce sont de belles figures, le paysage…
- Les photographes professionnels se mettent beaucoup trop de pression par rapport à leurs confrères et consœurs, ainsi qu’aux standards de l’industrie : avoir le meilleur objectif photo, la plus belle lumière, le dernier boitier… Ce n’est pas cette « course à l’armement » qui fera de vous un meilleur photographe, mais bien votre capacité à créer !