Photographier des raisins pendant les vendanges, ou bien les buildings de La Défense, Charline est une touche-à-tout. Elle aime les voyages, les rencontres, et bien sûr la photo. Sa conception du métier de photographe ? Oser et créer !
Quand avez-vous débuté votre métier de photographe?
J’ai officiellement lancé mon activité en juillet 2016. Mais cela fait quelques années que j’y réfléchis et que je m’exerce à droite à gauche.
Aviez-vous un domaine de prédilection ?
Pas vraiment, j’ai toujours eu une nature très curieuse à vouloir apprendre via tout ce que j’avais sous les yeux. Je dirais que j’ai peut-être toujours eu un penchant pour les portraits parce que j’aime le rapport humain. J’ai pris la décision de devenir photographe lors d’un tour du monde de 2 ans, mais de là à dire que c’est un domaine de prédilection…
Aujourd’hui, vous semblez vouloir toucher à tout, pourquoi ?
En fait, tout me passionne. Je suis de ces gens qui vivent tout à 100%. Je suis toujours enthousiaste à l’idée de faire de la photo. Donc, qu’on me propose une séance photo en famille, de prendre des raisins en photo pendant les vendanges ou aller explorer les tours de La Défense, tout m’intéresse. Cela force à forger son œil à plein de disciplines, à se remettre en question en permanence, à chercher de nouveaux angles, à développer sa créativité. Cela permet aussi de rencontrer beaucoup de personnes de milieux différents et donc à avoir accès à des choses nouvelles. J’ai décidé de me lancer dans un métier créatif et je veux donc cultiver cette créativité au quotidien, m’en servir pour proposer des choses. Par exemple, quand je m’entraîne à de la photo macro en forêt, cela me permet ensuite de travailler différemment les détails lors de mes séances nouveau-nés.
Selon vous, quel est le mieux pour un photographe : se tenir à un seul domaine, ou bien explorer le plus de choses ?
Je ne pense pas que l’un ou l’autre soit mieux, je pense qu’il faut juste faire au feeling, en fonction de sa personnalité. Certains ne sont pas à l’aise dans tous les domaines. J’ai rencontré par exemple des photographes pour qui la photo est très personnelle et qui fuient le rapport humain, ils préfèrent donc se concentrer sur la photo d’architecture par exemple, et ils le font d’ailleurs très bien. Les photographes hyper spécialisés dans un domaine deviennent des maîtres de leur discipline et je suis très admirative de ces gens-là qui poussent leur œil au maximum sur un seul domaine et qui arrivent à montrer des choses incroyables.
Mais je pense que toucher à tout et aussi un vrai plus, cela apporte une curiosité que d’autres n’auraient peut-être pas. Cela ajoute un grain de folie, des idées diversifiées, ça permet d’apprendre beaucoup de techniques et de ne jamais s’ennuyer. Je n’ai pas envie de tourner en rond en me spécialisant et en ayant l’impression de faire un peu toujours les mêmes images quel que soit mon client. Après, le fait d’explorer plus de choses n’empêche pas de pousser la technique sur un sujet précis. Je fais pas mal de workshops, je partage des journées à faire des photos avec d’autres photographes pour apprendre d’eux. Ca ne veut pas dire qu’un jour je ne me spécialiserai pas, mais pour l’instant, je crois que cette diversité m’enrichit tellement et me permet d’avoir un quotidien tellement stimulant que je ne veux pas m’en séparer.
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Quels conseils donneriez-vous à un photographe qui se lance dans le métier ?
Je ne suis pas sûre d’être la mieux placée pour (déjà) donner des conseils à un photographe qui se lance. Mais je crois que le conseil à toujours garder en tête, c’est de travailler. La photo est certes une passion. Mais si on veut la transformer en métier et arriver à gagner sa vie avec, il faut travailler très dur. Il faut se remettre en question perpétuellement, apprendre de ses erreurs, s’enrichir de l’expérience des autres. Oser aussi, c’est important. Beaucoup de photographes m’ont dit qu’il fallait absolument se spécialiser dès le début si on voulait être reconnu dans ce métier et percer. Et bien moi je pense que si on sort un peu des sentiers battus et qu’on ose, on peut aussi réussir !
Ah et comme il paraît que ça fait bien de mettre une citation dans un article :). Je vais aussi donner un autre conseil de David Alan Harvey « Don’t shoot what it looks like. Shoot what it feels like » (« Ne prends pas en photo ce que tu vois, prends en photo ce que tu ressens »)
Comment voyez-vous votre avenir professionnel ?
Je n’aime pas trop réfléchir au futur. Quand je vois comment ma vie a changé ces 4-5 dernières années, j’ai du mal à me projeter. Je préfère plutôt vivre au présent et m’embarquer dans toutes mes idées folles du moment. Mais disons qu’à court / moyen terme, je vais continuer à proposer les séances photo en famille, entre amis, mariages, portraits et autre à Paris ou ailleurs. J’aime ces échanges au quotidien et le fait de partager des moments de bonheur avec les gens. Et à plus long terme, j’aimerai retourner sur les routes et raconter les histoires des gens croisés en chemin. J’ai tellement d’anecdotes de voyages, de belles histoires, de rencontres. Je ne peux m’empêcher de vouloir raconter ça aux autres. Je suis une amoureuse de l’humain et des échanges. Encore plus dans cette période que l’on vit. Je crois qu’il faut se rapprocher de l’essentiel et de ce(ux) qui nous entoure(nt).
Charline Photography utilise les galeries Lumys pour vendre ses photos. Et vous ?
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Charline Photography